• Bonjour à toutes et à tous !

     

    J'ai le grand plaisir de vous annoncer que vous pouvez dès maintenant commander mon roman Le Coeur de Pierre sur le site de Mon Petit Editeur. 

    Pour cela, rien de plus simple ! Vous pouvez vous rendre sur le site en cliquant sur le lien ci-dessous :

    Mon Petit Editeur - Commander Le Coeur de Pierre

    Vous pouvez alors choisir de le commander soit :

    - en version papier : 19.95 € - 5% de remise, soit 18.95 €

    - en version PDF pour liseuse et tablettes : 9.97 €

     

    Très bientôt le roman sera également disponible en commande chez les libraires, à la Fnac et chez Amazon.

    Et pour ceux qui habitent aux alentours de Senlis (60), je commence dès demain matin la prospection des libraires, des grandes surfaces et des magasins culturels.

    Je vous tiendrai au courant au fur et à mesure des endroits où vous pourrez commander mon roman. Et si vous souhaitez le commander auprès de votre libraire préféré, n'hésitez pas à aller lui passer commande. 

     

    J'espère que mon livre vous plaira et que vous me le ferez savoir. Et si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas non plus à venir me donner votre avis et m'expliquer ce qui ne vous aura pas plu. Tout le monde ne peut pas tout aimer et les critiques constructives, positives comme négatives, me permettront de m'améliorer pour mes prochains romans. Car ce n'est que le début d'une grande et j'espère longue aventure qui commence pour moi aujourd'hui. Une aventure dans laquelle, j'espère, vous serez nombreux à m'accompagner.

     

    A très bientôt et bonne lecture à ceux qui me liront !

     


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  • Comme vous l'aurez compris, il s'agit de mon tout premier roman. Ce n'est pas mon premier écrit, mais c'est le plus abouti et celui dont je suis la plus fière.

    Il y a beaucoup de moi à l'intérieur, et je crois que c'est inévitable lorsqu'on écrit sur les relations humaines.

    J'espère sincèrement que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j'en ai pris à l'écrire.

    Présentation du roman

    L'histoire

    Pierre Melet est un écrivain quadragénaire en mal d’inspiration. Depuis un tragique évènement survenu cinq ans plus tôt, il n’a plus réussi à écrire le moindre mot. Petit à petit, il s’est éloigné de tous ceux qui le rattachaient au monde extérieur.

    Mais lorsqu’il découvre sur le pas de sa porte le petit Thomas, âgé de cinq ans, parti à la recherche de ses parents, il prend la décision de s’occuper de lui. Pendant que la police mène l’enquête pour retrouver la famille de l’enfant, Pierre va lui faire visiter les environs de la ville de Senlis.

    Entre visites de la région et moments de complicité presque filiale, le romancier et le petit garçon vont apprendre à se connaître. Et peut-être arriveront-ils à panser leurs blessures mutuelles sous les regards bienveillants des fantômes du passé de Pierre…

     

    Les éditions

    Le Cœur de Pierre a eu plusieurs éditions depuis sa sortie. La première a eu lieu en 2014 et était publiée par Mon Petit Éditeur du groupe Publibook. Elle a été vendue jusqu'e début 2022. Puis, j'ai autoédité mon roman sur Librinova jusqu'en janvier 2024. Désormais, je m'autoédite sur Bookelis. Chaque édition a ses petites particularités...

    L'édition originale de 2014 est la première version publiée. Elle a été corrigée par mes soins à l'époque et par un logiciel de l'éditeur. Mais il y restait des coquilles.

    Pour l'édition de 2022, j'ai effectué une relecture du roman afin de corriger autant que possible les fautes, coquilles et répétitions. J'en ai également profité pour redonner un coup de jeune en découpant le roman en chapitres plus courts. Au lieu d'avoir un chapitre par journée, vous aurez désormais une partie par journée subdivisées en chapitres de longueurs variables.

    Enfin, pour l'édition 2024, j'ai fait une relecture en profondeur du roman en me servant de la formation au certificat Voltaire que j'ai faite et en me calant sur le gabarit de mise en page de Bookelis. L'objectif était à la fois de supprimer les dernières répétitions que j'arrivais à repérer mais aussi d'éviter les espaces trop importants et trop différents entre les mots. J'ai ainsi réussi à avoir une mise en page homogène et agréable.

     

    En ce qui concerne la couverture, l'illustration ne change pas. Elle est parfaite et vous êtes nombreux à m'en faire beaucoup de compliments. Seule sa mise en page a un peu évolué. En 2014, elle était réalisée par l'éditeur, en 2022 j'ai essayé de la moderniser avant de revenir en 2024 à un format un peu plus classique qui me correspond.

     

    Une édition collector...

    Une édition collector est en cours de préparation pour fêter les 10 ans de publication de mon premier roman. Vous aurez bientôt l'occasion d'en savoir plus, mais si vous voulez vous la procurer, il faudra faire vite car les quantités seront limitées. Alors, surveillez bien les réseaux sociaux pour ne pas manquer votre chance d'obtenir cette édition exclusive !

     

    Mis à jour le 10/02/2024


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  • L’écriture d’un roman n’est pas linéaire. Du moins pas pour moi. Je ne me mets pas tout simplement devant mon ordinateur ou un cahier, laissant divaguer mon imagination. L’écriture d’un roman est presque un roman en elle-même. Pour le Cœur de Pierre, cela a commencé par une idée proposée par une amie…

     

    Et si je participais à un concours ?

    Cela faisait quelques mois que j’écrivais sur Internet. J’écrivais surtout des histoires liées à Harry Potter et FullMetal Alchemist : des fanfictions. J’avais un petit public de lecteurs assidus qui suivaient mes chapitres postés chaque semaine et commentaient avec enthousiasme les aventures de mes personnages. Certaines personnes que j’ai côtoyées sur la toile sont même devenues des amis.

    Un jour, l’une d’elle m’a dit qu’un concours de nouvelles pour enfant se tenait dans sa région et qu’il était ouvert à des participants d’autres départements. Lisant ce que j’écrivais sur un site spécialisé sur Harry Potter, elle était convaincue que je pourrais écrire une histoire bien à moi qui pourrait correspondre à ce concours.

    Trouvant que c’était une très bonne idée, j’ai cherché à écrire une histoire. Mais je n’avais pas spécialement d’idée pour cela. J’avais quelques écrits commencés en cours, mais rien qui puisse ressembler à une histoire pour enfants. Ma maman cherchait également des idées pour moi et elle m’en a proposé une que je garde encore en mémoire aujourd’hui et qui un jour me servira certainement.

    J'ai continué de chercher des idées pour écrire, pour faire quelque chose qui ne soit pas trop du "déjà lu". Un récit dans lequel je pourrais mettre une partie de moi, car c'est cela écrire, c'est mettre une partie de soi dans son histoire, qu’on s’en rende compte ou non.

     

    Où trouver l’inspiration ? 

    Je me suis donc demandée ce qui pourrait me donner une idée, me disant que le héros devait être un petit garçon. Il faudrait qu'il soit accompagné d'un adulte pour le guider. Et qu'est-ce qui les lierait? Quelle serait leur histoire? J’ai réfléchi un certain temps à tous ces détails sans vraiment trouver d’histoire à proprement parler. 

    En me promenant dans mon quartier, je suis alors passée devant une maison qui me fascinait depuis que j'étais toute petite. Une magnifique maison avec une cigogne sur le toit. J'ai su à cet instant que mes personnages ne pouvaient habiter un autre endroit que celui-ci. 

    L’histoire des personnages est venue d'elle-même. Je ne saurais pas trop expliquer comment. J'ai su ce que j'allais écrire. C'était tout. Comme si la vie de mes personnages s’était greffée dans mon esprit en même temps que je voyais cette maison.

    J’ai donc commencé à écrire, sur un cahier.

     

    Et c’est parti pour l’écriture ! 

    Mes personnages sont donc devenus Pierre Melet, un écrivain d'une quarantaine d'années que l'imagination a quitté et Thomas, un petit garçon de cinq ans (âge de mon plus jeune frère à ce moment-là) qui cherche sa famille. 

    J'ai construit mon histoire autour de ces deux personnages, différents et pourtant très semblables par bien des aspects. Les faire vivre dans la même ville que moi était logique car je ne connaissais pas grand-chose des autres villes. Il vaut mieux écrire sur ce que l'on connaît et ce que l'on aime, cela évite de se sentir mal à l'aise et de le faire ressentir au lecteur. Surtout quand on a quinze ans et une grande timidité malgré ma curiosité face à tout ce qui m’entoure. 

    Je me suis servie de ma propre expérience, aussi bien pour les sensations de l'écrivain que pour la douleur de la perte d'un être cher ou encore la découverte de lieux aussi beaux que le Château de Chantilly et la galerie de Psychée. Et pour le reste, une bonne dose d'imagination.  

    C'est ainsi que j'ai écrit une trentaine de pages. Une fois que je m'étais relue et que j'avais fait lire mon histoire à ma mère, j'ai envoyé ma nouvelle au concours. 

    Quelques mois plus tard, j'ai reçu un courrier m'annonçant que malgré l'intérêt littéraire de ma nouvelle, je ne correspondais pas aux critères de sélection. 

    Légèrement déçue, mais pas vraiment étonnée, j'ai mis de côté ma nouvelle et j'ai continué d'écrire diverses choses. Sans jamais rien terminer ou en me consacrant davantage aux fanfictions que je prenais un grand plaisir à écrire.

     

    Ecrire un premier vrai roman…

    Au fil des années, en voyant les commentaires positifs laissés sur les fanfictions que je publiais sur Internet, j'ai eu envie d'écrire pour être réellement publiée, pour être lue par d'autres que mes amis ou ma famille. J’écrivais depuis l’âge de douze ans et j’avais toujours ce rêve en tête d’avoir un destin littéraire semblable à celui de J.K. Rowling : transformer l’inconnue du monde de l’édition que j’étais en romancière faisant rêver des millions de lecteurs à travers le monde. 

    J'ai donc repris ma nouvelle, avec la ferme intention d'en faire un roman publiable.

    Ainsi, et pour être certaine de ne pas faire d'erreurs dans mes descriptions, j'ai revisité les endroits que je cite dans mon roman : Chantilly, Senlis, le Bourget, les Etangs de Commelles... Photos, notes sur un calepin, tests de goûteuse pour certains repas décrits... C'était long mais très agréable.                                                           

    Puis, écriture. 

    Je me suis fixée un objectif d'environ 70 pages Word pour l'ensemble de mon roman. C'est ce qui a été le plus difficile pour moi, car j'avoue ne pas aimer me fixer un minimum à atteindre... Et encore moins un maximum (cela me freine irrémédiablement dans mon écriture). Il y a eu des périodes où je n'arrivais pas à écrire. Soit parce que je n'avais pas d'idées pour certains passages, soit parce que je n'arrivais pas à tourner mes phrases. Je savais ce que je voulais dire, mais je n'arrivais pas à l'écrire. C'est très frustrant, vous pouvez me croire. 

    Et finalement, un après-midi, j'ai réussi à écrire le dernier chapitre qui me manquait. J'ai senti que je pouvais le faire, que je savais comment écrire ce que j'avais en tête. L'excitation de l'écriture était au rendez-vous.

    Et j'ai terminé mon roman. Au total, 67 pages d'écriture. Objectif atteint car il ne sert à rien de rajouter des choses juste pour faire absolument 70 pages. Mieux vaut privilégier la qualité que la quantité. 

    C'est ainsi que j'ai terminé d'écrire la première version de mon premier roman. Le processus aura duré quatre ans, avec de longues périodes de pause entre le début et la fin. J’ai commencé à l’envoyer à des éditeurs… Et puis, je me suis arrêtée, prise par mes études et mon travail ainsi que le manque total de résultats dans mes recherches.

     

    Période de réécriture ?

    Aux alentours de 2012, alors que ma situation personnelle se stabilisait et que je venais de trouver l’entreprise qui allait m’engager après mes études, j’ai repris l’écriture de mon roman… depuis le début !

    Bien évidemment, je n’ai pas changé l’histoire, mais j’ai repris tous les chapitres et je les ai de nouveau écrit avec mon nouveau style d’écriture, relisant mes chapitres. Car, depuis que j’avais commencé cette histoire en 2006, ma manière d’écriture a changé. J’ai gagné un peu de maturité et je voulais que mon roman fasse transparaître cela. Je repensais également à une idée qu’un ami auteur m’avait soufflée : ajouter un brin de fantastique dans l’histoire. Au départ, je n’étais pas spécialement emballée par cette possibilité, mais en reprenant le roman, ce côté fantastique est venu de lui-même sous une forme en laquelle je crois…

     

    Partir à la recherche d’un éditeur !

    Mon roman était fini. Nous étions en automne 2013. Et alors que je commençais à me faire une liste d’éditeurs à contacter, je suis tombée sur un concours de nouvelles dont le premier prix était la publication du premier roman de l’auteur. Et était-ce un signe ? Le parrain de ce concours était Maxime Chattam, un auteur que j’adore et que j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois.

    J’ai donc participé au concours en croisant les doigts et suis arrivée jusqu’en finale ! Mais si je n’ai pas gagné le concours, celui-ci m’a permis de gagner en confiance dans mes écrits. Les membres de l’organisation qui avaient lu la nouvelle que j’avais envoyée étaient enthousiastes et avaient aimé mon style.

    En janvier 2014, j’ai donc repris mes recherches avec le même enthousiasme.

    Le vendredi 13 juin 2014 (la date ne s’invente pas !), je recevais un mail de Mon Petit Editeur avec un contrat de publication pour lequel je n’avais pas besoin d’avancer d’argent.

    Un petit pas pour le monde de l’édition, un grand pas pour moi ! Mon aventure ne faisait que commencer !

     

    Une nouvelle vie pour mon roman !

    En 2014, j'ai pu entrer dans le monde littéraire et commencer à faire connaître mon roman. Suite à quelques déconvenues d'ordre pratique, j'ai décidé en 2021 de reprendre possession des droits de publication de mon roman. J'ai donc mis fin à mon contrat de publication avec Mon Petit Editeur. Mais l'aventure ne s'arrête pas là !

    Car j'ai décidé de publier Le Cœur de Pierre en autoédition avec Librinova. Grâce à leur plateforme et à leur important réseau, j'espère pouvoir donner une nouvelle vie à mon premier livre et lui offrir une plus grande visibilité.

    En 2024, je poursuis dans ma volonté de me professionnaliser en autoédition en choisissant une nouvelle plateforme qui répondra mieux à mes attentes : Bookelis.

     

    Mis à jour le 10/02/2024


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  • Pour écrire Le Cœur de Pierre, je me suis beaucoup inspirée de ce qui m’entourait. Personnes, lieux… vous retrouverez beaucoup de choses dans ce roman que vous connaissez déjà. Vous pouvez également des découvrir pour la première fois entre ces pages.

     

    Les personnages 

     

    Mes sources d'inspiration

    Pierre est un personnage à moitié inventé. Personnage principal de l’histoire qui porte d’ailleurs son nom, j’ai imaginé ce personnage sans m’inspirer de qui que ce soit pour son physique. En écrivant l’histoire, je n’avais d’ailleurs qu’une vision floue de ce à quoi il pouvait ressembler. Ce n’était pas le plus important pour moi. Par contre, pour la partie personnalité, c’est un mélange de plusieurs personnes. Je me suis en partie inspirée de mon propre père pour certaines réflexions que le romancier peut avoir au cours de l’histoire, mais également de moi-même pour son côté écrivain.

     

    Mes sources d'inspiration

    Thomas m’a totalement été inspiré par mon plus jeune frère. A l’époque où j’ai commencé à écrire cette histoire, il était un peu plus âgé que Thomas, mais leur caractère est similaire : un mélange de curiosité et d’intelligence enfantine. Quant au physique, en écrivant, l’image de mon petit frère se superposait totalement à celle de Thomas.

     

    D’autres personnages apparaissent en fond dans le roman, plus ou moins longtemps. Ils sont tous inventés. Sauf un seul pour lequel je me suis librement inspirée d’une autre personne existante. Mais je n’en dirai pas plus pour conserver un peu de mystère dans le roman. Si un jour vous passez par Senlis et que vous allez au bon endroit, vous saurez reconnaître cette personne que j’apprécie beaucoup, même si je ne la vois pas souvent.

     

    Les lieux   

     

    Mes sources d'inspiration

    Tous les endroits décrits dans le livre sont réels. Ils existent ou ont existés tels que retranscrits. Le seul pour lequel je me suis permise quelques libertés est la maison habitée par Pierre.

    Cette maison existe. D’extérieur, elle est exactement comme je l’ai décrite dans mon livre. Mais je n’y suis entrée qu’une seule et unique fois après la publication de mon roman. J’y avais été invitée par la propriétaire à qui je suis allée offrir mon livre pour la remercier de m’avoir autorisée à utiliser sa maison comme théâtre de mon histoire.

     

    La majorité des endroits que l’on visite dans mon roman sont des lieux que je connais depuis l’enfance grâce à mes parents. Cela m’a donc permis de décrire à la fois les sensations que l’on peut ressentir lorsque l’on est enfant et lorsque l’on est adulte.

     

    Quant à la ville de Senlis pour situer mon histoire, ce choix s’est fait de lui-même. Je suis née et j’ai grandi dans cette ville sublime, à l’histoire impressionnante. Même aujourd’hui, alors que je l’ai quittée pour emménager dans un village, elle garde une grande place dans mon cœur. J’aime ma ville et je voulais lui faire honneur.

     

    L’histoire

     

    Là encore, l’histoire est totalement inventée. Tout le contexte, la vie des personnages… Je n’ai pas cherché à m’inspirer de faits divers ou d’histoires que j’avais pu entendre.

     

    Par contre, j’ai voulu intégrer un grand côté culturel dans ce roman : l’histoire de Senlis, de la mythologie, des visites de musées… L’histoire des personnages se mélange à la visite des environs et des lieux qui ont marqué mon enfance. Que ce soit avec mes parents ou à l’école avec mes professeurs, la découverte de nouvelles choses a toujours fait partie de mon quotidien. Je voulais partager avec mes lecteurs le plaisir que j’ai pris à ces visites en tant qu’enfant et plus tard en tant qu’adolescente et adulte.

     

     


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  • Afin de vous donner une idée de la manière dont mon roman est écrit, et de vous mettre (je l’espère !) l’eau à la bouche, voici le Prologue que vous trouverez dans Le Cœur de Pierre.  

    J’espère que cela vous plaira. N’hésitez pas à laisser des commentaires sur cet article pour me donner vos premières impressions. Je serai très heureuse de les lire et d’y répondre !

     

    *

    *  *

    Il était 8 heures.

    Dans tous les jardins de Senlis, les fleurs, déjà pleinement épanouies, profitaient des premières lueurs du soleil. L’astre caressait de ses doux rayons matinaux les habitations de cette ville au grand passé historique. Les oiseaux chantaient à tue-tête dans le ciel et les arbres, leurs feuilles gorgées de chlorophylle, répandaient un si charmant parfum dans les rues et les jardins que c’en était ennivrant.

    En ce beau mois de juin, la douceur du printemps laisserait bientôt sa place à l’assurance de l’été.

     

    La lumière du matin se posait petit à petit sur les maisons, les rues anciennes et les immeubles de quatre ou cinq étages qui s’y côtoyaient. Certaines demeures, au style ancien, faisaient rêver riverains ou simples touristes à chaque fois qu’ils passaient devant.

    Cependant, celle qui attirait le plus de regards se trouvait avenue du Maréchal Foch, tout près de l’une des routes permettant d’entrer en centre-ville. Derrière un muret surplombé d’une grille en métal, on pouvait voir une grande maison de deux étages. Bâtie en pierres de carrière beiges, elle possédait un liseré de briques rouges juste au-dessous d’un toit en ardoises. Sur le côté gauche se trouvaient un petit escalier en pierres accompagné de sa rambarde en métal blanc dont la peinture s’écaillait élégamment. Les nombreuses fenêtres et portes étaient elles aussi peintes en blanc.

    Enfin, sur le toit de la mansarde, à l’avant de la bâtisse, se trouvait perchée la statue d’une cigogne. Cette élégante sculpture regardait droit devant elle, dressée sur ses hautes pattes. Elle semblait si vraie que les gens ne pouvaient s’empêcher de s’interroger. Mais sa totale immobilité avait vite fait de répondre à la question muette des passants qui s’arrêtaient, attendant un signe qui ne venait jamais.

    Et ce, été comme hiver.

     

    Lorsque l’on passait la porte d’entrée, on pouvait découvrir un grand hall qui donnait d’un côté sur le salon, de l’autre sur une grande cuisine équipée. La demeure possédait également trois chambres, une immense salle à manger pouvant accueillir nombre de convives, un bureau et une salle d’eau. Enfin, la cave et le grenier couvraient toute la surface de la maison. On y trouvait bon nombre de placards, représentant les cachettes rêvées lors des parties de cache-cache tant appréciées des jeunes générations de tout temps.

    Il aurait cependant été difficile à un enfant de se cacher dans l’un d’eux, aussi petit et fin soit-il. En effet, emplis de dizaines, voire de centaines d’objets tous moins importants les uns que les autres, ils n’abritaient plus aucune cachette. La plupart des choses qui se trouvaient là auraient dû être jetées depuis longtemps. Mais le propriétaire de cette magnifique demeure ne pouvait se résoudre à s’en débarrasser. Les objets cassés ou dépareillés finissaient immanquablement dans l’un des placards, attendant d’être réparés, donnés ou revendus. Mais il les rangeait et oubliait leur existence, comme s’il tentait d’oublier ses propres fêlures.

     

    En ce dimanche, le fameux propriétaire de la maison se tenait déjà assis à son bureau à cette heure des plus matinales. Installé nonchalamment sur son siège, les doigts tapotant machinalement le grand secrétaire en bois, il regardait l’écran de son ordinateur.

    Et c’était probablement la pièce dans laquelle il passait le plus de temps. Aussi, on pouvait y trouver une grande étagère vitrée dans laquelle reposaient ses livres préférés, ceux qu’il ressortait parfois afin de se replonger dans des histoires tour à tour fantastiques, effrayantes, drôles, émouvantes, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Ainsi on pouvait voir côte à côte Dracula de Bram Stocker, Les voyages de Gulliver de Swift ou encore presque tous les Voyages extraordinaires de Jules Verne.

    Son secrétaire portait également sans peine une pile de livres dans lesquels il planifiait de se plonger, mais qu’il n’avait pas encore pris le temps d’ouvrir. Il s’agissait pour la plupart de romans contemporains : thrillers, romans fantastiques, essais… Enfin, sous un dôme de verre, tout près de son ordinateur, reposait une vieille machine à écrire Hermès des années cinquante, couleur de grès avec un fin liseré rouge sur son pourtour.

    Il se plaisait, de temps en temps, à soulever ce dôme pour poser ses doigts sur les touches rondes de la machine que son père et son grand-père avaient jadis utilisée. Il entendait alors le cliquetis fort agréable des caractères qui frappaient le ruban de carbone pour laisser la marque de leur lettre sur le papier. Puis le son aigu indiquant que la fin de la ligne arrivait et le grésillement de la barre que l’on ramenait au début de la feuille afin de passer à la ligne suivante…

    Il lui arrivait d’écrire quelques phrases sur la vieille machine dont il avait hérité de son père à l’adolescence. Mais la plupart du temps, il utilisait cet objet tellement moins personnel, mais ô combien plus pratique qu’était son ordinateur.

    Un grand meuble télé en bois reposait dans un coin, ses portes fermées sur le téléviseur qui ne servait guère plus. Le confortable fauteuil se trouvant en face n’avait accueilli personne depuis quelque temps et, s’il avait été doté d’une vie, il aurait sûrement essayé de se rappeler pour quelle raison il avait été conçu à l’origine…

    Pierre Melet avait fêté ses quarante ans un mois plus tôt. Grand, athlétique, ses cheveux châtains laissaient apercevoir quelques fines mèches grises. Ses yeux verts aux coins desquels commençaient à se profiler de discrètes ridules se posèrent sur ses livres d’un air rêveur.

    Depuis qu’il était enfant, il était amoureux de la littérature.

    Pierre ne se souvenait pas de ce qui lui avait premièrement donné le goût de la lecture. Mais aujourd’hui, il n’aurait pu s’en passer pour rien au monde. Il aimait vivre toutes sortes d’aventures, rentrer dans la peau de personnages tellement différents les uns des autres et dans lesquels, parfois, il se reconnaissait un peu.

    Cette passion l’habitait depuis des années et désormais, il vivait d’elle.

    Comme les autres enfants, il avait dû écrire des rédactions au long de sa scolarité, prenant ce travail avec amusement ou avec ennui selon son humeur du moment et son inspiration pour le sujet imposé. Mais c’était à l’âge de treize ans que son amour de la lecture l’avait amené à celui de l’écriture. Il avait obtenu la meilleure note de sa classe à un devoir de français dans lequel il devait écrire une histoire de quatre pages :

     

    Vous visitez le Musée du Louvre et vous vous retrouvez enfermé à l’intérieur à la fin de la journée. Vous êtes tout seul. Inventez la suite de l’histoire dans un style soutenu.

     

    Pierre s’était senti incroyablement excité quand le professeur avait noté ces mots à la craie blanche sur le tableau noir. Aidée de tous les livres qu’il avait pu lire, son imagination lui avait permis de créer sa première histoire. Il avait alors reçu les félicitations de son enseignant, d’habitude avare en compliments. Il avait même cru voir un petit sourire courir sur ses lèvres lorsqu’il lui avait rendu sa copie en énonçant sa note, un brin de fierté perçant dans sa voix grave d’habitude remplie d’aigreur.

    Aujourd’hui, même s’il était un romancier professionnel, il avait la possibilité d’écrire d’abord pour son propre plaisir. Si les lecteurs aimaient ses livres, il en était heureux, mais il ne s’offusquait jamais du contraire. Ce qui lui importait, c’était de trouver les mots justes pour retranscrire ses émotions, ses pensées et ses rêves. C’était ainsi qu’il avait toujours écrit et ses lecteurs n’en étaient que plus satisfaits, comme il avait pu s’en rendre compte lors des séances de dédicaces organisées par son éditeur.

    Cependant, depuis quelques années, l’auteur s’était renfermé sur lui-même. Le nombre habituel des rencontres avec ses lecteurs s’était drastiquement réduit et il ne se prêtait plus du tout à ces exercices. Pierre ne voulait plus aller au-devant des gens, préférant rester seul, tentant d’oublier en se noyant, non pas dans l’alcool, comme l’auraient fait de nombreuses personnes à sa place, mais dans la littérature. Il travaillait plus encore qu’avant, essayant de ne laisser à son esprit aucun répit pour penser à ce qui lui était arrivé.

    Il voulait oublier.

    Oublier quoi ?

    Il se refusait à y penser, espérant que cela deviendrait plus facile.

     

    Mais aujourd’hui, alors qu’il fixait d’un regard vide le petit pointeur de son ordinateur, apparaissant et disparaissant régulièrement sur la page numérique blanche, il ne put empêcher son esprit de voir une très belle femme d’une trentaine d’années entrer dans le bureau et s’asseoir sur le coin du secrétaire en souriant, une longue chevelure châtain ondulée dansant dans son dos, ses yeux d’un bleu rieur.

    Lui-même sourit légèrement avant de secouer la tête et de fermer les yeux pour chasser cette image, réminiscence d’un passé perdu à jamais. Il retint ses larmes, tentant à nouveau de se concentrer.

    Mais se concentrer sur quoi ?

    Il n’avait aucune idée.

    Il avait pu continuer d’écrire pendant quelques mois après ce qui lui était arrivé. Mais depuis, son esprit était devenu totalement stérile. Il ne savait pas quoi raconter et restait assis devant son ordinateur des heures durant. Puis, il l’éteignait sans avoir tapé le moindre mot sur son clavier. Il allait alors s’asseoir dans l’un des gros fauteuils de sa bibliothèque, contemplant les centaines de livres qui se trouvaient là.

    La pièce était meublée de deux petits divans, d’une grande table de bois en chêne sculpté entourée de six chaises et d’une cheminée. Dans cette ambiance calme et feutrée qui lui plaisait tant, Pierre finissait par s’endormir, son esprit ne rêvant pas, refusant de lui donner la moindre idée de roman, même inconsciemment.

    Il était pourtant heureux cinq ans plus tôt…

    Non, il ne devait plus y penser.

    Ça ne le mènerait à rien. Il devait oublier, comme si cela n’était jamais arrivé. Faire table rase et recommencer sa vie. Mais il n’y arrivait pas. Il ne cessait de se demander ce qu’il avait pu faire pour mériter un tel traitement de la part des Forces qui gouvernaient peut-être ce monde.

     

    Le soir, Pierre se couchait vers 23 heures, après avoir lu. Il restait plusieurs minutes à regarder le plafond sombre de sa chambre, tentant de vider son esprit de toutes les pensées qui voulaient l’assaillir à ce moment de la nuit où la solitude lui pesait plus encore.

    Enfin, il tombait dans un profond sommeil sans rêve.

     

    Ainsi se déroulaient les journées et les nuits depuis un peu plus de quatre ans et demi, depuis qu’il avait publié son dernier roman… Inlassablement, Pierre refaisait chaque jour les mêmes gestes, les mêmes trajets, de manière presque automatique. Pierre ne rompait ce morne quotidien que pour aller faire ses courses en milieu de semaine, lorsqu’il y avait le moins de monde possible dans le supermarché se trouvant à quelques minutes en voiture.

    Il avait perdu contact avec nombre de ses amis. Il n’avait pas cherché à les revoir ou à les contacter. Et, probablement fatigués d’attendre un signe de bonne volonté de sa part lorsqu’ils lui rendaient visite ou téléphonaient dans les premiers mois, ils s’étaient éloignés à leur tour.

    Seul Roman, son éditeur, continuait de lui téléphoner, une fois par mois… Il prenait des nouvelles, puis la même question revenait, indubitablement, inlassablement : avait-il une idée pour un nouveau roman ? Pierre répondait toujours par la négative et l’appel, qui ne durait que quelques minutes, se finissait par ses encouragements qui lui assuraient qu’il avait le temps… Qu’il n’avait pas à s’inquiéter et que son inspiration reviendrait d’un coup… Qu’il était là s’il avait besoin de parler de quelque chose…

     

    Mais Pierre ne parlait pas.

    Et l’inspiration ne venait pas davantage.

    Rien ne changeait…

     

    Mis à jour le 10/02/2024


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