• Lorsque j’ai une idée de roman, je travaille en plusieurs étapes.

    Maturation de l’idée

    D’abord, je laisse mijoter l’idée dans mon esprit. L’idée première peut venir de n’importe quoi : un lieu, une personne, un objet, un contexte… Mais cela m’apporte généralement l’idée globale de l’histoire. Je peux laisser l’idée grandir pendant plusieurs mois ou plusieurs années. Petit à petit les personnages se développent, leurs relations, le contexte de l’histoire, les lieux que je vais utiliser.

    Lorsque je me promène pendant cette phase de maturation, tout ce qui m’entoure peut être amené à apparaitre dans le futur roman. Cela peut m’inspirer pour des scènes clés ou pour des détails de l’histoire.

    J’imagine aussi régulièrement les conversations des personnages sur certaines scènes qui me viennent à l’esprit et je me les joues intérieurement de nombreuses fois, de différentes manières.

    Recherches de pré-écriture

    Lorsque je sens que l’idée arrive à son terme et que je serai bientôt prête à écrire, je commence une phase de recherches plus ou moins précises. Je lis des ouvrages sur le ou les thèmes que je vais traiter dans l’histoire : biographies, livres d’histoire ou de géographie, mythologie, philosophie… Tous les livres qui peuvent m’apporter quelque chose dans l’écriture et m’aider à me plonger dans l’ambiance de mon histoire.

    Je peux également aller faire des repérages pour m’imprégner des lieux qui verront mes personnages les traverser. Dans ce cas-là, je fais beaucoup de photos et je prends des notes. Cela permet, en rentrant chez moi, de me replonger dans les lieux à tout moment.

    Ecriture

    Ma première version d’écriture est généralement faite sur papier. Et même si je réalise la première version sur ordinateur, je me sers de ce premier jet comme d’un fil rouge ou d’un brouillon.

    Je ne fais aucun plan, je ne prends pas de notes sur le contenu des chapitres. Cela me fait trop penser à mes études et aux plans qu’on nous demandait de faire pour les dissertations. Déjà à l’époque, cela me gênait et mes professeurs me reprochaient parfois de ne pas aller assez loin et de ne pas assez développer mes parties. Aujourd’hui, j’écris donc directement la première version de mon histoire, chapitre par chapitre.

    Au fil des pages que je noircis, je prends des notes à part pour faire des recherches approfondies sur plusieurs choses. Pour certaines d’entre elles, ce sont des détails qui n’apparaitront pas dans le roman (par exemple : un pigeon voyageur peut-il traverser une mer ou un océan ?) et d’autres seront des points plus ou moins importants clairement exprimés.

    La première version terminée sur le papier, je fais mes recherches complémentaires avec des livres, Internet ou en contactant des personnes qui travaillent dans ces domaines. En fonction de ce que je découvre, je prévois des modifications, des suppressions, des ajouts…

    Une fois ces modifications en tête, je rédige la seconde version de mon roman à l’ordinateur. Je reprends donc mon cahier avec la première version du roman et mes notes de recherches complémentaires pour taper mon histoire. En plus de ces modifications, je peux être amenée à modifier certaines scènes en les réécrivant alors que je ne l’avais pas prévu. Mais en reprenant l’histoire, parfois ces réarrangements me semblent plus réalistes et plus agréables à écrire et à lire.

    Pour écrire, j’utilise Microsoft Word et j’écris en Times New Roman, 12, sans interligne, justifié.

    Relectures et corrections

    Ma première relecture se fait sur écran. Je laisse passer quelques jours, le temps de tasser l’histoire et de prendre un peu de recul sur ce que je viens d’écrire. Puis je relis mes chapitres, corrigeant les premières fautes que je vois, souvent des fautes de frappe ou d’inattention. Je change quelques tournures de phrases et modifie à nouveau certains passages qui me gênent.

    Je mets en page le fichier en mettant une interligne 1,5 qui me permettra de faire des corrections plus facilement. J’imprime le roman et je le relis en notant les corrections à apporter : fautes à corriger, tournures de phrases, passages à modifier ou à supprimer.

    Une fois cette relecture terminée, je tape mes corrections à l’ordinateur et j’imprime à nouveau le roman. Mais cette fois, ce n’est pas moi qui fait la relecture, mais ma maman. Elle est ma première lectrice, mon premier soutien et mon meilleur agent littéraire. Et surtout, étant donné qu’elle lit l’histoire pour la première fois, elle peut voir des choses que moi je ne vois pas car je n’ai pas le recul nécessaire en sortant de mes phases d’écriture.

    La seconde raison qui me pousse à faire lire mon roman par ma mère en premier, c’est qu’elle est la personne la plus franche que je connaisse. Et si quelque chose ne se tenait pas dans l’histoire ou que mon roman n’était pas terrible, elle me le dirait sans détour, ce qui me permettrait de corriger immédiatement.

    Une fois les corrections et les commentaires de ma mère en main, je les tape à l’ordinateur.

    Et voilà ! L’écriture de mon roman est terminée.

    Ces différentes phases d’écriture peuvent me prendre plusieurs mois, ou plusieurs années en fonction de mes recherches et de ma vie personnelle.


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